Hierbas

J’ai été attrapée par la poésie des herbes.
les herbes,
le rythme lent du balancement des herbes,
ornant les chemins champêtres en juin.
Ces herbes sont en don, plénitude de l’être
Force de l’abandon.
Il y a ce déchirement des tiges passées, presque effacées.
Elles laissent leur mémoire, transmettent leur trace au bouquet présent qui déjà semble tirer sa révérence.
Là, un pétale de cette grande marguerite sauvage reste suspendu dans sa course.
Ici, la jeune sève gaillarde signe d’une empreinte verte.
Le rythme est là, enchevêtré.
Le rythme lent du balancement des herbes du bord de route
En juin, milieux champêtres.